Le titre, à première vue, ne mérite qu'un regard distrait : un autre de ces journaux intimes, un autre de ces petits dépôts de petites confidences, un autre de ces écrits romantiques que l'auteur entoure de secret en le croyant bien à tort objet de toutes les curiosités.
On se tromperait pourtant en passant trop vite. L'intérêt de Mes souvenirs1, en effet, monte d'un cran devant l'ampleur du résultat : plusieurs centaines de pages et une assiduité assez soutenue pendant presque dix ans. Volume et durée dépassent de beaucoup la moyenne des « journaux de bord » mis en chantier comme une résolution de nouvel an et négligés presque aussi vite.
Forcément, vient la question : qui était ce Jacques-Ferdinand Verret ? La surprise, ce sera, comme le souligne l'ordonnateur Rémi Ferland, que le diariste n'appartient à aucune des grandes familles québécoises qui accaparèrent . . .
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