Il est rare qu'une époque porte le nom d'un écrivain ; plus fréquemment, c'est un souverain qui lui donne son sceau. Pour que le phénomène se produise, une nation entière doit focaliser son intérêt sur un jeune génie. De plus, elle doit être constamment tenue en haleine par les différentes phases de la production de ce dernier pour, finalement, lui accorder le statut d'universalité.
Tel a été le cas de Voltaire, de Goethe : les termes « siècle de Voltaire » et « Zeitalter Goethes » sont devenus les appellations désignant deux époques précises de l'histoire européenne, séparées par cinq décennies.
Voltaire n'a pas connu Goethe, même si la renommée du Werther avait largement dépassé les frontières allemandes du vivant du « vieux de Ferney ». C'est Goethe qui a établi, sa vie durant, le dialogue avec Voltaire. Jeune, il avait déjà pris connaissance de plusieurs trag . . .
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