Il y a des poètes qui habitent tout le territoire de leur poésie. Gaston Miron est de ceux-là. Comme Neruda, Senghor, Lorca, il se réclame d'un lieu et le dit d'une manière universelle. Sa poésie lyrique et enracinée chante son origine, son « incessante origine », pour reprendre un titre du poète italien Mario Luzi.
Gaston Miron parle de sa poésie comme d'une maison qui s'est « faite en son absence ». Les grands poèmes sont étrangers à une réduction de sens et le poète, s'il entrevoit le but, ne peut prévoir les retombées de ses travaux. Et dans le cas de Gaston Miron : « Le poème, ici, a commencé / d'actualiser / le poème, ici, a commencé / d'être souverain ».
Les poètes passent, leurs poèmes demeurent. C'est à ces derniers qu'il faut désormais se référer pour entendre la parole que Gaston Miron, dans une d . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion