Si vous n’avez jamais entendu parler de l’écrivaine française Jeanine Garanger (1908-1998), c’est peut-être parce que sa brève carrière s’est terminée en même temps que la Deuxième Guerre mondiale. Pourtant, elle avait remporté le Prix du premier roman du cercle littéraire français pour Déroute, œuvre qui lui a valu des comparaisons avec Alain-Fournier et Colette. Son deuxième roman, Crescendo, proposait une ambiance inspirée par les Années folles.
« Maintenant, Roger en voulait à Jazz d’être différente des autres jeunes filles, de sa trop grande personnalité. Elle lui compliquait son existence ; elle l’obligeait à douter de son entourage qui lui avait semblé jusqu’ici parfait car il connaissait le bon cœur de Jazz, sa franchise, sa spontanéité, ne doutait pas de ses qualités profondes et pourtant ses parents n’aimaient pas la fillette. Son amour était à la fois un bonheur et un remords soudés ensemble. »
Jeanine Garanger, Crescendo, 1943, p. 42.
Découvrez la courte bibliographie et la biographie surprenante de cette écrivaine qui était également patineuse artistique dans un article signé François Ouellet : « Jeanine Garanger, une étoile filante ».
Photo : Jeanine Hagnauer, nom de jeune fille de Jeanine Garanger, aux Jeux olympiques universitaires (années 1920).
©Collection familiale