Connaissez-vous Raymonde Vincent (1908-1985) ? Cette romancière discrète, complètement oubliée et jamais rééditée a pourtant écrit une œuvre d’une rare beauté. Son parcours biographique est fascinant. Illettrée et gardienne de troupeaux, elle apprendra à lire toute seule grâce aux journaux. À l’âge de 29 ans, elle reçoit le prix Femina pour son premier roman intitulé Campagne. Entre 1939 et 1977 elle publiera six autres romans et une œuvre posthume en 1991.
Il faut relire cette prose fragile d’une sensibilité à fleur de peau, un peu abstraite, dotée de cette difficulté que posent au lecteur paresseux les histoires dont les principaux événements sont intérieurs, faits d’inquiétude, de souffrance, d’angoisse, de bonheur et souhaiter que Raymonde Vincent, comme le disait un critique venu lui rendre hommage, « aura toujours pour elle des lecteurs fidèles…»
Celle qui disait avoir une une « certaine peine à vivre les temps présents » serait-elle devenue notre contemporaine ?
Pour lire ce touchant portrait de l’écrivaine, accédez à « Raymonde Vincent, comme un paysage spirituel » par François Ouellet.