Ce cinquième roman de Joe Hill – pseudonyme de Joseph Hillstrom King – a remporté le prix Locus du meilleur roman d’horreur 2017. Pour la petite histoire, la dernière attribution de ce prix créé en 1989 remonte à 1999. Le lauréat, l’auteur du roman Sac d’os, était nul autre que le père de Joe Hill, un certain Stephen King.
Thriller apocalyptique, L’homme feu repose sur une prémisse surprenante : une infection appelée Draco incendia trichophytonou « Écaille de Dragon » (en raison des taches noires qu’elle fait apparaître sur la peau) provoque une combustion spontanée chez les individus contaminés. Des villes entières ont été rasées par les flammes et une grande partie du monde a sombré dans le chaos. Des milices du feu se sont constituées pour traquer et exterminer les malades, lesquels, de leur côté, vivent retranchés dans de microsociétés de survivants. L’homme feu suit principalement la communauté réfugiée au camp Wyndham à Portsmouth dans le New Hampshire. En se regroupant, les infectés ne font pas qu’échapper aux extrémistes qui veulent leur peau, tels l’odieux animateur radio surnommé « le Cow-Boy Marlboro » ou encore Jakob Grayson, l’ex-mari de l’infirmière et protagoniste Harper Saul, qui poursuit celle-ci au volant d’un sinistre chasse-neige orange. Lorsqu’ils se mettent à chanter tous ensemble, les contaminés parviennent à contenir la menace d’incendie et atteignent un état d’harmonie qu’ils appellent « la Clarté ». De très rares d’entre eux, comme John Rookwood (l’homme feu dont il est question dans le titre), ont appris à maîtriser le feu et à jouer avec lui. Rookwood peut ainsi projeter des flammes avec ses mains ou façonner un phénix.
Il y a fort à parier que le roman de Joe Hill finira en superproduction hollywoodienne (la 20thCentury Fox en a justement acquis les droits). Rempli d’action et versant davantage dans le registre surnaturel que dans celui de l’horreur, L’homme feu est une œuvre divertissante même si la trame narrative et le cheminement des personnages sifflent des airs connus. On appréciera toutefois les nombreux clins d’œil à la culture populaire et aux années 1980.
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