En lisant ce premier roman de Catherine D’Anjou, finaliste au Grand Prix littéraire Archambault 2016, on ne peut s’empêcher de songer à cette lignée de personnages négatifs dont Bartleby le scribe (de Melville) constitue l’une des premières incarnations spectaculaires et « l’homme mesuré », dans le récit éponyme de Gilles Pellerin (dont on a insuffisamment parlé l’an dernier), l’une des plus récentes. Des personnages qui s’affirment par un refus du monde ambiant ou qui éprouvent, face à lui, un irrémédiable décalage. Le héros anonyme du Plan – qui devient « Baptiste » dans la seconde partie du livre – est de ceux-là. Misanthrope persuadé que la fin du monde ne saurait tarder, il a élaboré un plan de survie rigoureux, qui le prémunira autant contre une attaque bactériologique que contre une invasion de zombies. Il a transformé une pièce de son appartement de l’avenue Cartier, à Québec, en bunker et adapt . . .
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