Prolifique, inclassable, incisif ; s’agissant de Michel Rio, la liste pourrait être longue et tout aussi imprécise, incomplète qu’inutile. À preuve, cet essai avec personnages qui a pour titre Ronde de nuit. Le titre évoque aussitôt le tableau de Rembrandt mettant en scène la milice bourgeoise des mousquetaires d’Amsterdam où le contraste d’ombres et de lumière nous plonge dans une atmosphère plus sombre que lumineuse. Le propos de cet essai avec personnages, qui fait tantôt référence à des personnes réelles et tantôt à des êtres fictifs, prend ici la forme de six conversations entre valeureux représentants du monde occidental en déperdition qui se désolent de cet état de fait, tout en se livrant à un dernier baroud d’honneur.
La première conversation se déroule sur les quais de la Seine entre un ex-banquier devenu clochard à la suite du dernier krach boursier et un journaliste qui croit encore aux vertus d . . .
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