Qui est Thierry Horguelin ? C’est à cette question un peu inusitée qu’est appelé à répondre le lecteur de Nouvelles de l’autre vie. Il y aurait, nous affirme l’auteur dans sa « préface », non pas un mais deux écrivains du même nom, et leurs textes seraient réunis ici, sous la jaquette de ce livre. Qui, au fait, a usurpé le nom de l’autre, le vrai ou cet alter ego, qui est ni plus ni moins que le vrai, mais en meilleur ?
Nous voilà déjà entrés dans l’univers de cet auteur belge – originaire de Montréal – amateur de labyrinthes, de miroirs, d’enquêtes. Pour qui a lu La nuit sans fin, son précédent recueil de nouvelles paru à L’Oie de Cravan, Nouvelles de l’autre vie coule de la même source, mais invente des mondes pour certains plus modernes, quand il ne verse pas dans la science-fiction.
Dans la droite lignée de Poe avec qui l’auteur a en commun une écriture sobre, voire pudique, une fascination pour le surnaturel et la mort, Horguelin construit ses textes à la manière de toiles d’araignée. Le ton, souvent familier, est d’abord invitant. Comme les décors un peu gothiques, ainsi que les intrigues. On croit connaître ces histoires de réalité fictive, de meurtre, de rêve éveillé. Où a-t-on déjà lu, n’est-ce pas, cette nouvelle dans laquelle un personnage du futur se désintègre dans un monde virtuel ? Ou bien celle où cette femme est poursuivie par un homme horrible vu en rêve ? Mais bientôt, peu à peu, la toile se referme.
Horguelin ne réinvente sans doute pas la roue, mais il y a dans ses textes une telle attention aux détails et un si authentique sens du récit qu’on est emporté.
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