Le premier livre de Julie Bouchard porte un magnifique titre : Nuageux dans l’ensemble. Il est vrai que les neuf courts textes qui composent ce recueil de nouvelles présentent des portraits d’hommes et de femmes, souvent de couples, qui ne se portent pas très bien. Le sujet n’est pas neuf, mais la nouvelliste remporte souvent son pari : créer des atmosphères uniques qui nous entraînent de la familiarité à l’angoisse, quand ce n’est directement vers l’horreur.
Si certains archétypes de drames familiaux font leur chemin dans le recueil, c’est cependant quand elle maintient ses récits dans les demi-teintes que Julie Bouchard frappe le plus juste. La rencontre manquée dans « Nous n’aurons pas besoin d’aide » devient prétexte à des portraits ciselés de trois protagonistes de grand âge. Le détachement de Sylvia dans le premier texte du recueil frappe aussi le lecteur, le laissant sur un sentiment d’inachevé qui n . . .
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