La littérature fantastique et la science-fiction aiment créer des univers obéissant à des morales inattendues, à des gouvernances singulières ou à des codes surgis d’on ne sait où. Souvent, ces univers sont clos, fermés aux vents de l’extérieur, soustraits aux orthodoxies que nos horizons présentent comme allant de soi. Le défi jeté au lecteur ? Celui de chercher à quelle logique peut et doit répondre cet autre monde. Des auteurs comme Élisabeth Vonarburg ont plusieurs fois jeté le gant et incité de vastes auditoires à s’aventurer dans cet exigeant pluralisme. Exigeant, en effet, mais enrichissant. Cette veine n’est visiblement pas épuisée, puisqu’elle suscite constamment de nouveaux dépaysements. Je songe ici à Dôme, de Stephen King (Albin Michel, 2011) : coupée de tout contact avec l’ensemble de l’humanité, une collectivité isolée devait, par ses seules ressources, réinventer l’échelle de valeurs que l’humanité a mis des siècles à établir et r . . .
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