Le roman effectue la navette entre les sentiments du petit bossu et le regard plus distant du narrateur. L’univers se réduit à peu : la cour, l’arbre, les cailloux, des photos. Les personnages sont moins nombreux encore : Millie qui danse, Douce la muette qui exhibe son sexe, la grand-mère prête à aimer pourvu que se taise l’émotion… C’est assez pour que le rêve ouvre ses ailes, assez pour que René tue l’arbre trop bien portant, assez pour que croisse le désir de mourir. À mesure que s’épuise la résistance de René, le rythme s’accélère et l’on passe plus vite du témoignage intime à l’observation du narrateur. Travail d’orfèvre que celui-là.
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