Si le temps manque à Gabrielle Roy et à Margaret Laurence qui s’écriront une trentaine de lettres de 1976 à 1983, il n’en demeure pas moins qu’elles créent un riche espace de quotidienneté, d’émulation et de possibles amitiés. Parcourant leur correspondance réunie par Paul Socken, Entre fleuve et rivière, on se prend à se demander si les auteurs de ce début de XXIe siècle laisseront quelque chose de similaire en héritage.
Son ancrage dans le moment présent fait de la correspondance un espace particulier pour explorer la quotidienneté. Gabrielle Roy remercie d’ailleurs Margaret Laurence pour « tous ces détails simples et charmants sur [sa] vie quotidienne » qui colorent ses lettres. Il est vrai que les lettres de Margaret Laurence s’intéressent aux détails du quotidien et revendiquent le coq-à-l’âne : « Oserons-nous passer du sublime au ridicule ? […] Bien sûr, pour faire ça dans un roman ou un article, il faudrait . . .
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