Le cliché, ressassé par mille polars, est connu même du lecteur le moins familier des mœurs policières : le tueur de flics sera l'objet d'une chasse à l'homme à nulle autre pareille. Dès lors, quand un meurtrier abat un policier après l'autre et que, de surcroît, il les démolit exactement là où la police a autrefois raté une autre enquête, attendons-nous au déferlement de la colère et de l'humiliation des uniformes. La Norvège, pays prospère et ordonné, était peut-être le dernier décor où pouvait s'inscrire ce carnage ; à en croire l'auteur, ce pays partage la même culture policière que le reste de la planète.
Jo Nesbø a tôt fait de montrer ce que peut devenir, en cas de crise, la méfiance inhérente au métier de policier : le bon enquêteur en sait assez long sur la nature humaine pour ne faire confiance à personne. Même . . .
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