Avec La rivalité Canadien-Nordiques, Steve Lasorsa veut évaluer la signification historique et nationaliste d'un affrontement symbolique qui passe par le sport. En faisant de la bagarre générale du Vendredi saint l'événement-clé de la rivalité entre Montréal et Québec au hockey, l'auteur plaide, avec raison, pour un examen des passions populaires. Toutefois, l'essai accumule les imprécisions, les lieux communs, les formules creuses, les erreurs, les jugements à l'emporte-pièce, sans perspective réellement historique. À lire l'auteur, tous les Québécois, sans exception, ont été happés par la confrontation sportive (comme si les indifférents au hockey n'existaient pas), les années 1980 sont une époque de « ferveur nationaliste », le choix d'une équipe (et de son chandail) détermine une position constitutionnelle. La thèse défendue par l'auteur n'est pas nouvelle ni originale, mais elle a son mérite : le conflit entre le Canadien et les Nordiques . . .
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