« Les événements se déroulent dans des lieux imprécis, avec des humains incertains, dans des temps confus. Ce qui en fait un récit déroutant, sans direction claire. Et ainsi plein de sens, en quelque sorte. »
Nous voilà prévenus. Le lecteur devra accepter d'avancer dans le brouillard, tout comme la narratrice après la catastrophe qui s'est abattue sur la cité : un épais brouillard a tout enveloppé, gagnant tous les interstices et même les consciences. On dirait un conte, oui, un conte, pour m'exprimer comme la narratrice, qui répète mots et bouts de phrases (palilalie), conférant au récit un rythme de mélopée.
Pas de pronom « je », quoiqu'il s'agisse d'un roman à la première personne : « Rangeai la plume dans mon fourre-tout, fourre-tout [...]. Sortis celui-ci de sa retraite, déployai l’accordéon, clic, tirai le portrait de l'Étranger ». Une voix singulière qui vous charme et vous . . .
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