C'est un bien beau premier roman que nous offre Antoine Rault avec Je veux que tu m'aimes, où s'emmêlent tristesse et fous rires, sublime enfance et maturité forcée. Rarement, d'ailleurs, un titre aura-t-il annoncé de façon aussi claire et efficace l'essence même d'un texte. Car chaque geste, chaque parole, chaque silence de David, le jeune narrateur, est mû, poussé, hanté même par ce seul désir : être aimé de Marlène, sa mère, qu'il semble importuner par sa seule présence – pire : son existence.
Aussi David essaiera-t-il tout, vraiment tout pour lui plaire, ou du moins obtenir son attention, ne serait-ce que l'ombre distante de son regard vaguement distrait. Et que peut-il faire d'autre, l'enfant convaincu de n'être pas aimé de son parent ? Que peut-il faire d'autre qu'essayer, essayer encore et encore d'exister pour des yeux qui . . .
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