Sept chiffres, quatre lettres, aucun nom propre. L'intention du récit semble pourtant transparente : des hommes, identifiés par un chiffre, expient leurs crimes dans une étrange prison et révèlent leurs pensées et leurs différents recours contre l'ennui. Les quatre lettres réfèrent, de leur côté, aux directeurs qui se remplacent périodiquement. Ces surveillants exercent des pouvoirs invariables, mais une hiérarchie, héritée du passé des détenus, subsiste dans les maigres relations qui leur sont permises et dans celles, plus réduites encore, auxquelles ils consentent. Pour mieux humilier celui qui dominait le passé, c'est lui que l'on coiffe du chiffre 7, tandis que le plus modeste complice arbore le 1. Tel détenu s'apaise dans les travaux maraîchers ou horticoles, tel autre s'évade dans les mots croisés, un troisième s'étiole en redoutant l'infidélité de son épouse... Vies distinctes imprégnées de la même étrangeté.
Quand . . .
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