Il est né en pleine crise économique, a grandi dans l'après-référendum, a aimé, a pas mal bu, jure facilement, a porté le vieux flambeau de Miron et croit que l'on peut encore souhaiter vivre en dehors du confort et de l'indifférence. Il n'a pas trente ans, il fait de la poésie pour sa mère « qui n'a qu'un secondaire cinq », pour son père mécanicien, son frère « qui n'a qu'une sixième année », pour « tous ces intellectuels inconnus qui en ont assez qu'on les prenne pour des anus de mouches à enculer », écrit-il dans son premier recueil, Vers quelque (sommes nombreux à être seul), prix Félix-Leclerc de poésie.
Danny Plourde remportait aussi en 2008 le prestigieux prix Émile-Nelligan pour son deuxième livre, Calme aurore (s'unir ailleurs, du napalm plein l'œil). Et paraissait ce printemps, toujours à l'Hexagone, Cellule . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion