Sur le ton de l'ironie et de la dérision, Aravind Adiga jette un regard caustique sur l'Inde du XXIe siècle dans son premier roman, Le tigre blanc (Man Booker Prize 2008). « En résumé, dit son héros Balram Halwai, il y avait autrefois mille castes et destins en Inde. De nos jours il ne reste que deux castes : les Gros Ventres et les Ventres Creux. Et deux destins : manger ou être mangé. »
Né dans l'humble caste des serviteurs et des confiseurs, Balram, surnommé « tigre blanc » en raison de ses qualités qui le font trancher sur ses congénères, décide un jour de retracer son ascension sociale dans une série de lettres. Leur destinataire : le premier ministre chinois Wen Jiabao, qui doit bientôt visiter l'Inde pour en apprendre davantage sur l'esprit d'entreprise des Indiens. Dans ces missives, notre héros se présente comme « le » modèle de la r . . .
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