Le vent de la Lune poursuit le travail de mémoire de l'écrivain espagnol Antonio Muñoz Molina. Avec l'élégance et la chaleur qu'on lui connaît, il nous propose ici de revivre l'été de 1969, celui où l'homme marcha pour la première fois sur la Lune. Mais, pour l'adolescent qu'était alors le narrateur, cet été-là marque surtout la fin de « l'état de grâce de l'enfance », laissant entrevoir déjà les innombrables rudesses de l'âge adulte. Aussi le premier face-à-face avec la mort, les premières rêveries érotiques, les premières grandes lectures côtoient-ils une profonde remise en question des valeurs reçues (travail, famille, religion) et une non moins profonde difficulté de s'arracher à la douceur des flâneries d'écolier.
En fait, à travers la fascination de l'adolescent pour la mission d'Apollo XI, c'est tout son malaise, toute son hésitation entre désir . . .
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