Au moment où il effectuait les recherches qui allaient mener à la rédaction des Bienveillantes (Gallimard, 2006), Jonathan Littell est tombé sur les écrits de Léon Degrelle, qui fut la figure la plus célèbre du fascisme belge dans les années 1930 et 1940. Sorti des rangs de la presse catholique, doté d'une brûlante ambition politique, Degrelle mit sur pied une légion fasciste wallonne qui fut intégrée pendant la guerre aux légions de la Waffen-SS allemande. Décoré par Himmler puis par Hitler, il fera la guerre sur le front de la Russie, s'enfuira en Espagne à la fin des hostilités et y mourra en homme d'affaires prospère en 1994.
À partir desonlivre La campagne de Russie, dans lequel Degrelle raconte sa guerre sur le front de l'Est, Littell tente de mettre au jour la structure mentale de son auteur en s'inspirant de l'approche du . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion