D'un côté, les libérateurs, de l'autre, les lésionnaires. Aux premiers, la puissance de la parole et de la volonté mise au service d'une vision ; de l'autre, des êtres hybrides, complexes, en quête de liberté, mais en déficit de confiance en eux-mêmes. Les libérateurs, ils portent les noms et les destins de Daniel O'Connell, de Simón Bolívar, de Louis-Joseph Papineau, de Jules Michelet, de Charles Chiniquy, d'Abraham Lincoln, de Shang-Ti et de Walt Whitman. Groupe éclectique, bigarré, où telle présence, comme celle du tumultueux Chiniquy, s'explique malaisément. Les lésionnaires, quant à eux, composent une humanité esquintée et misérable, peut-être même une humanité trop incertaine de sa dignité pour rompre ses liens avec les instincts qu'elle partage avec les bêtes. Ils servent de « chair à expériences » à tous les exploiteurs imaginables et oscillent entre les velléités de révolte et de patriotisme et les . . .
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