La folle d'Elvis, le recueil de nouvelles qu'André Major a fait paraître au début des années quatre-vingt, m'avait laissé le souvenir d'une écriture rapide, incisive, nerveuse, efficace, et je m'étais toujours promis de remonter le fil de l'œuvre. Mais c'est le temps qui s'est défilé, multipliant les promesses non tenues. Je me suis donc plongé dans la lecture de L'esprit vagabond avec le sentiment d'un rendez-vous sans cesse reporté.
L'esprit vagabond se présente au lecteur sous l'appellation « carnets », laissant entendre qu'ils regroupent de manière éparse les réflexions de l'auteur sur l'écriture, les faits divers qui trament le quotidien, les jalons d'une œuvre en construction - ici La vie provisoire à laquelle travaille André Major au moment de l'écriture de ces carnets. Mais rapidement les carnets empruntent la voie, la forme . . .
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