La poésie de Marie-Hélène Montpetit se lit comme on incendie quelqu’un, c’est-à-dire tout d’unevenue, dans la vivacité, l’urgence, la hargne et le contentement.
Le recueil a un effet chirurgical.
Les vers sont comme des traits de scalpel qui lacèrent la peau pour en retirer des échardes. C’est douloureux mais efficace. Le mauvais finit par sortir, sans qu’on sache comment il était entré, d’où il provenait et encore moins de quelle nature il était.
Étrange effet : il y a probablement en chaque personne une violence sourde que cette poésie vient libérer sans pour autant faire de mal autour.
Défoulement, vérité toute nue exprimée en termes forts, crus, mais seulement des mots, bien choisis, parlants, honnêtes.
Je ne sais pas ce que c’est que de vivre Dans le tabou des arbres, mais j’ai l’impression que le recueil a été créé pour nous en sortir.