Toute comparaison cloche, dit le proverbe. Elles sont pourtant utiles. À condition, dit un autre cliché, que les pommes se mesurent à des pommes. À condition, en plus, que la comparaison soit éclairante. Les parallèles effectués par l’équipe de Jean Crête résistent presque tous à ce double test. Parmi les plus fascinants, l’un porte sur la gestion des matières résiduelles, un autre sur la compétence civique. Dans le premier cas, on découvre que le Québec s’intéresse au recyclage, mais assez peu au volume des matières résiduelles ! Quant aux comparaisons d’Henry Milner entre le Québec, le Canada et d’autres pays, elles ne justifient ni la dépression ni la complaisance. « De façon générale, les Québécois s’intéressent davantage à la politique et sont plus engagés dans les partis et les syndicats que les Canadiens des autres provinces », mais « le niveau de participation aux organisations bénévoles est sensiblement plus faible dans le Québec qu’ailleurs au Canada ». D’autres comparaisons laissent le lecteur sur sa faim. Il est vrai que le Collège des médecins, qui compte quatre représentants du public parmi les vingt-huit membres de son conseil, « n’apparaît donc pas comme un lieu de délibération qui admet une large éventail d’opinions », mais pourquoi oublier que jamais les représentants du public n’ont fait rapport à ce public ? De même, l’étude portant sur « l’utilisation de la recherche universitaire dans la fonction publique fédérale et provinciale au Québec et en Ontario » conclut qu’elle est sous-utilisée, mais escamote une hypothèse délicate : cette recherche manque-t-elle de pertinence ?
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