Pas fréquent qu’un banquier parle de révolutions. Les gens de la profession ont l’habitude de les fuir comme la peste. Pas Matthieu Pigasse, une vedette du monde des affaires français, codirecteur général de la banque Lazard France et ex-administrateur civil, en particulier au ministère français de l’Économie et des Finances ainsi qu’à la Direction du Trésor. Propriétaire de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles et actionnaire du journal Le Monde, ce membre influent du Parti socialiste défend l’idée d’une Europe forte qui refuse de se laisser marginaliser par les nouvelles dynamiques économiques et financières. L’intérêt de son ouvrage tient à la vigueur des analyses de la catastrophique situation économique européenne, même si une des premières phrases laisse songeur en ce qu’elle dénote une curieuse nostalgie : la révolution en cours depuis dix ans aurait vu « les dominés d . . .
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