Dans son dernier roman, Jonathan Coe nous invite à redécouvrir l’Angleterre des années 1970 qu’il à travers le regard que pose sur elle un groupe de jeunes collégiens de Birmingham. Un pied dans l’âge adulte, l’autre à peine sorti de l’enfance, Benjamin, Philip, Doug, Steve, Claire, Jennifer, Cicely et plusieurs autres camarades de lycée font l’apprentissage des arts, de la politique, du syndicalisme, s’initient à l’amitié, à l’amour et à leur envers À cette époque qui annonce la montée de l’extrême droite et l’arrivée de Margaret Thatcher, les tensions sociales se font de plus en plus sentir : luttes syndicales, répressions, évolution des mSurs, bombes de l’IRA qui explosent dans les pubs, racisme.
Fort différent de La maison du sommeil, plus près du Testament à l’anglaise, le dernier-né de Jonathan Coe nous livre non seulement une chronique du temps, mais il dépeint avec réalisme la période trouble et mouvementée de l’adolescence et les événements qui marquent les adultes en herbe qui s’essaient sur tous les fronts. Se pose l’inévitable question à qui s’interroge sur son passé : « Je me demande si tout le vécu peut vraiment être réduit et distillé en quelques moments d’exception, six ou sept peut-être qui nous seraient accordés dans toute notre existence, et si toute tentative de tracer un lien entre eux est vouée à l’échec ».