Les aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum (tome I) me restent en mémoire comme l’une des plus hilarantes lectures de mes années de cégep. Je me souviens avoir goûté l’humour absurde de ce roman, son intrigue invraisemblable, son rythme haletant, ses rebondissements cocasses. Les noms loufoques des personnages, surtout, m’avaient bien fait rigoler. Depuis, j’ai souvent regretté que Louis Gauthier ne publie pas davantage. Or voilà qu’il revient à la charge, quelque trente ans plus tard, avec le second tome des Aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum. C’est donc avec un grand enthousiasme mais aussi avec de grandes attentes que je me suis plongée dans cette récente publication.
L’entreprise commence bien ; les bons mots fusent alors que Louis Gauthier se rit des clichés de toutes sortes sur un ton délicieusement baveux. Puis les blagues se font plus rares, et on en vient à penser que l’auteur a perdu la main, que sa verve légendaire s’épuise, que le récit piétine, s’effiloche et finit par tomber à plat. À l’instar de son personnage-auteur, Louis Gauthier donne l’impression de perdre le contrôle des opérations. Pire : la lectrice réceptive que je suis a même hâte que ça finisse. Morale de cette histoire : relisez le tome I des Aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum, mais ne vous attardez pas au tome II qui est un peu bâclé.