« L’aviation est comme une femme qu’on aime. Il faut en faire le siège pour mériter son amour. L’aviation est une maîtresse très ingrate qui rend rarement la passion qu’on lui porte.»
Le titre est un peu trompeur car le sourire de Laelia ne sera évoqué que vers la fin du livre, alors que l’aviateur offre à la jeune femme un baptême de l’air agrémenté de mille prouesses ! Elle le remercie, en retour, en lui apprenant comment faire l’amour dans un avion en plein vol !
Les parents du pilote sont d’origine moscovite, ont émigré à Marseille, puis à Tunis. L’enfant est né neuf ans plus tard et il a toujours voulu devenir pilote. Il suit des formations qui lui sont accessibles ; il ne veut pas rester à terre dans des services aéroportuaires. Dans le va-et-vient de ses engagements, il voyage sur différents types d’appareils et nous trace peu à peu toute une histoire de l’aviation. Il donne les noms des avions, leurs caractéristiques, décrit des manœuvres délicates avec les termes précis. Finalement il construira lui-même son propre hélicoptère et fournira toutes les garanties exigées pour pouvoir partir seul dans le ciel canadien.
L’auteur intercale plusieurs fois, à l’intérieur des chapitres, des récits sortis de ses souvenirs personnels, qui sont authentiques et révèlent sa grande estime des autres. C’est l’aventure de deux soldats allemands, guidés puis égarés dans le labyrinthe d’une grotte par deux jeunes résistants de la Seconde Guerre mondiale. Une petite équipe traverse le désert tunisien pour une inspection de postes-repères et le technicien est fasciné, au lever du soleil, par la mélopée de la princesse des sables. En Camargue, c’est la mort d’un enfant atteint de leucémie et de sa jument Esmeralda. C’est un feu de forêt dans les Laurentides et un train d’atterrissage bloqué à l’arrivée à Marseille. L’homme passionné d’aviation mourra finalement, les jambes paralysées, aux commandes de son hélicoptère qui s’écrase dans un lac.
Une lecture intéressante les vacances !