Sur la couverture du livre, l’image un peu floue d’une jeune femme dont le regard nous interroge d’entrée de jeu : « Et si c’était vrai… » ? Marc Levy, architecte de profession, signe ici un premier roman qui n’a pas fini de faire parler. On sait que Steven Spielberg en a acheté les droits, que le roman sera porté au grand écran. Nul doute que l’histoire rocambolesque concoctée par Marc Levy fera un bon film.
Victime d’un accident de voiture, une femme tombe dans un coma qui se prolonge. Un cœur qui palpite, des poumons qui respirent, mais un corps inerte et le tracé plat d’un encéphalogramme font-ils pour autant de cette jeune femme un être humain viable auquel on doit consacrer des soins coûteux ? Une personne demeure convaincue qu’il faut maintenir cette femme en vie, Arthur, qui habite maintenant son appartement ; il n’a aucun doute sur la nature du souffle qui anime encore le corps inerte qui repose dans la chambre 505 du San Francisco Memorial Hospital.
Et si c’était vrai… n’est pas un grand roman au sens classique du terme, mais il retient l’attention et pique la curiosité. Il invite en outre à aller au-delà des idées reçues et à apprécier chaque seconde de vie qui passe : « Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86 400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n’y a pas de report à nouveau, ce qui n’a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. »
Marc Levy nous donne un premier roman fort bien écrit et bien mené, qui se lit facilement. Au-delà de l’anecdote, il nous rappelle, sans verser dans le genre mélo ou « leçon de vie », que ce qui est incontestable, c’est que la vie s’écoule, inexorablement, et que les instants de vie passés ne reviennent jamais.