La grande tribu devait être la pièce maîtresse de l'œuvre de Victor-Lévy Beaulieu, l'œuvre épique qui fonderait un Nouveau Monde québécois et poserait le constat d'une structure dysphorique propre à l'histoire nationale. D'une telle épopée adviendrait deux autres textes, Bibi1 et Le clan ultime. Ce projet accompagne depuis 30 ans la prolifique production de Beaulieu.
En 2008 paraissait enfin La grande tribu, mais sous une forme qui avait peu à voir avec ce qui était annoncé, notamment parce qu'Abel Beauchemin, l'avatar de Beaulieu qui organise autour de lui la cohérence de l'œuvre, était laissé de côté dans cette épopée dépréciative centrée sur l'enfermement, l'hystérie, les mémoires tronquées et la figure salvatrice de Claude Gauvreau, héraut d'un Québec surréel.
C'est dans ce contexte singulier que Beaulieu poursuit . . .
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