Dramaturge, poète, romancier, André de Richaud (1907-1968) a laissé une œuvre abondante ; personnalité complexe, personnage pittoresque dont le souvenir est longtemps resté vivant dans le quartier Saint-Germain, il pourrait partager avec Jean Genet la formule de Sartre « comédien et martyr ».
Homme aux masques divers, il a fondé toute son œuvre sur la dualité entre rêve et réalité, ombre et clarté, aveu et dissimulation.
Une jeunesse orpheline
Né à Perpignan, en 1907, d'un père professeur tué dès le début des hostilités, André de Richaud est conduit par la guerre de 1914 à Althen-les-Paluds, dans le Vaucluse, chez le grand-père maternel, et c'est dans cette région, au pied du mont Ventoux, arrosée par la Sorgue, que Richaud situera une grande partie de ses romans. Il y passe une enfance et une adolescence très solitaires – situation qu'il transposera dans La douleur –, auprès de sa . . .
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