De nos jours, on visite le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau en silence. Comment se frotter à l'insoutenable sans une boule dans la gorge ? Ces baraques, ces barbelés, ce chemin de fer sur lequel les locomotives, pendant la Seconde Guerre mondiale, déversaient leur bétail humain qu'on dirigeait directement vers les chambres à gaz sous prétexte de leur faire prendre une douche. Comment oublier ces contenants remplis de cheveux, boucles d'or, tresses ou mèches grises, ces milliers de paires de souliers usés, immobilisés brutalement sur le chemin du destin ? Un destin innommable . . .
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