Pendant plusieurs années, Pascal Quignard a écrit des romans. Puis, après avoir rencontré une certaine reconnaissance de la critique et joui d'un certain succès auprès du public avec Tous les matins du monde, il a laissé la forme romanesque derrière lui, et est passé à autre chose.
Avant lui, seul un écrivain célèbre avait fait ce choix qui n'est pas sans risque dans l'univers littéraire du « tout fiction », à une époque qui vit justement, à tous les niveaux (travail, politique, amour, etc.), dans le régime du virtuel. Michel Butor, auteur de plusieurs romans reconnus par la critique, est passé dans les années soixante à l'écriture poétique, au point de disparaître pendant longtemps des cours de la bourse littéraire. Ce n'était plus une « valeur cotée » il ne participait plus de l'univers de la fiction.
Une rupture capitale
Il s'est produit la même chose avec Pascal Quignard. Apr . . .
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