« JE DEVRAIS retourner au parc, lui rendre son carnet, m'excuser, m'expliquer. Quel idiot je ferais ! Il perdrait contenance. Mais non, il n'est plus ce qu'il laissait paraître. Tout à l'heure, c'était évident. Et puis, le carnet en témoigne. Il n'a pas changé ; il est enfin devenu ce qu'il était. Il comprendra. Il me dira peut-être ce que sous-entend le carnet. Il me dépouillera. Il me rhabillera. Je vivrai. Il est mort. Il devinait qu'il allait mourir. C'est pour cela qu'il est venu au Népal. Il espérait s'en aller au fond d'un lac, se dissoudre en clarté. Transparaître. À défaut de mourir, on dort. Il dort. Le réveil n'aura pas lieu. L'illusion de sortir du sommeil. Ce carnet me porte au délire. C'est fou ce qu'on racontait de lui. Les étudiants, les secrétaires, les professeurs, les employés, les administrateurs, tous avec un air . . .
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