Hans-Jürgen Greif nous avait habitués au texte court et à l'essai, avec la même intelligence légèrement teintée d'humour, la même érudition non exempte d'une belle et fine sensualité, des idées vivement brossées, des parcelles de sens saisies au vol et proposées au lecteur invité à les compléter avec un apport de son cru ; mais cette fois, c'est un roman au sens le plus traditionnel du terme qui nous est proposé, un roman qui nous laisse pantois : étonnés certes de ce revirement de genre, mais surtout captivés jusqu'à l'essoufflement.
Je parlais d'humour, d'érudition, de sensualité. Tout cela se retrouve également dans le roman1 de Hans-Jürgen Greif, avec en outre ce que seul le roman peut offrir, et que nous pourrions appeler prosaïquement la longueur. Mais encore faut-il entendre le terme dans son sens le plus positif, celui du plaisir prolongé, tant le roman . . .
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