Le Québec, qui aime sans les aimer tout en les aimant les minorités francophones du Canada et qui en ignore à peu près tout, n'appréciera peut-être pas que cette diaspora lui dérobe sa plus chère fierté : SA révolution tranquille. Pourtant, les secousses québécoise et manitobaine présentent quelques éléments communs. Il faudra cependant faire place aux nuances.
Dans les deux cas, l'éducation constitue un enjeu majeur. Pas le seul, mais le plus voyant. Aussitôt surgissent les contrastes : les francophones manitobains se battent pour l'école et la langue, tandis que le Québec réclame l'éducation supérieure. La parenté entre les deux contextes refait cependant surface : au Manitoba comme au Québec, le clergé est mis en cause. Mais, cette fois encore, les priorités diffèrent : au Québec, le débat, civilisé et patient, porte strictement sur la laïcité ; au Manitoba, à en juger par les documents réunis par Raymond-M. H . . .
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