Quelque part dans un village des Hautes-Alpes, une fillette de sept ans subit les assauts pervers de son beau-père, à son atelier de travail, dans la chambre de la maison d’un ami, dans celle de la grand-mère maternelle, dans chaque pièce de la maison familiale. Un chalet, une voiture, une tente font aussi l’affaire. Elle subit ces assauts non pas un mois ou un an. Non, durant sept ans.
Écrit de la maturité, Triste tigre est singulier, voire unique. À 44 ans, Neige Sinno a vécu cette torture, y a survécu, elle a enfanté, mieux elle aime quand elle décide de s’attaquer à ce livre impossible. C’est alors qu'elle déploie ses antennes, embrasse une très large perspective et convoque de grandes voix de la littérature, Woolf, Faulkner, Primo Levi, Nabokov bien entendu, Toni Morrison, Annie Ernaux, Goliarda Sapienza, les philosophes Deleuze, Foucault, Sartre, quelques . . .
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