Cette épopée romanesque se déroule durant la Deuxième Guerre mondiale, dans la France occupée par le régime nazi.
Elle met en vedette un prince d’un territoire africain colonisé par le Portugal, son élégant traducteur parlant français et son chauffeur. Tous les trois sont très habiles et fort rusés, et n’hésitent pas à user de violence, voire à tuer, pour exécuter leurs plans.
Malgré cette violence, ces trois personnages sont les héros avec lesquels on sympathise, car leur violence est « défensive », n’est pas gratuite, et leurs victimes sont de méchants Français ou Allemands suppôts du régime hitlérien en France.
Que font en France nos trois héros ? Le richissime prince Mbwafu, qui partage alors son temps entre la France et le Portugal où il entretient de hautes relations, y fait le commerce de diamants, à la demande de son père, le roi du Kongo (l’Angola actuel).
Mais, ce faisant, il s’est placé sur le radar d’un colonel allemand cruel et impitoyable, dont la tâche est de dénicher et de liquider les résistants à la présence nazie. Or, le prince a comme petite amie une Juive d’origine polonaise, mère de son jeune garçon…
Le roman tourne essentiellement autour de cette chasse à l’homme entre ce colonel et le prince qui, aidé de ses deux acolytes, le traducteur et le chauffeur, mais aussi d’autres singuliers personnages, cherche à sauver sa compagne juive et son fils de la capture des nazis.
Il en résulte un roman très bien ficelé, fluide, fort bien documenté sur l’ambiance et le contexte de cette dure époque où chacun ne cherche qu’à survivre, où les Allemands exercent leur pouvoir dans la contrainte, l’intimidation, la délation.
L’auteur à nom de plume (son nom réel est Kabegema), né à Montréal mais vivant à Toronto, grand connaisseur de l’Afrique, affiche dans son dixième livre un réel talent de conteur. Tellement qu’on se prend à regretter d’être arrivé à la fin de l’histoire, de devoir conclure cette intrigue captivante qui nous aura fait vivre de bien beaux moments de lecture.