Dans son court roman Le soleil noir, René Pujol (1887-1942) imaginait – il y a plus de 100 ans ! – les conséquences catastrophiques d’une soudaine hausse effrénée des températures sur Terre. Mais Le soleil noir (1921) n’est pas un roman noir et désespéré comme beaucoup d’œuvres de la lignée post-apocalyptique. Une curiosité à découvrir.
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« Tous ces chambardements qui nous ruinent proviennent du télégraphe… Ces électricités, ces ondes, comme dit le journal, ça trouble le ciel… On prétend que c’est le progrès… Le progrès ?… Je m’incline. Mais à quoi servira le progrès quand rien ne germera plus ? » […] On a trop tiré de coups de canon pendant la guerre, et maintenant, on nous empoisonne avec les avions… Et les nuages ?… On n’y pense seulement pas, aux nuages !… »
« Les égouts avaient été très recherchés, et les victimes y avaient été nombreuses.
Les inégalités sociales avaient rapidement disparu pour faire place à d’autres. Le privilège de la force s’était imposé. Les muscles puissants et les armes automatiques conféraient une indéniable supériorité à leurs possesseurs. Il n’était pas rare de voir un savant professeur ou un homme politique influent se ranger avec respect devant un débardeur qu’ils eussent dédaigné peu de jours auparavant. »