L’exil a toujours été source d’inspiration pour les écrivains. Anne Hébert, Mavis Gallant, Gabrielle Roy en ont fait le socle de leur œuvre, pour ne nommer qu’elles. Volontaire ou imposé, l’éloignement permet de poser un regard autre sur ce qu’on laisse derrière soi. Quel rôle joue-t-il alors dans notre imaginaire ? Nous libère-t-il ou nous enchaîne-t-il à des souvenirs que nous voulons préserver tout en sachant que la distance et le temps qui passe transforment tout ? Demeurent les mots qu’à notre tour nous interrogeons pour mieux comprendre ce qu’il en est.
D’origine bretonne, Morgan Le Thiec a publié à ce jour deux recueils de nouvelles et un roman. Installée à Montréal depuis près de quinze ans, où elle est chargée de cours à l’UQAM, elle met en question cette fois les multiples facettes des raisons qui l’ont poussée à adopter un nouveau pays, à sonder à la fois les pertes et les . . .
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