Écoutez ici la version audio de ce texte lu par Daniel Luttringer
J’ai tout lu. Héritier de Bouvard et Pécuchet, diront certains. Pour autant, l’esprit ne me tourne pas au vent comme un Quichotte. C’est que je ne lis pas pour retenir. Je ne lis pas pour détenir non plus. Je ne lis que pour lire. Quand je songe au protagoniste du « Jardin aux sentiers qui bifurquent », je me méfie. On ne m’attrapera pas au labyrinthe paradoxal de la lecture. Car j’oublie. Presque tout. D’Ulysse de Joyce, industrieuse intrigue ? Il me reste une impression de surcharge, plutôt malicieuse. De la folie blanche de Moby Dick ? Un périple encyclopédique, sa béance mystique. Et aussi cette expression, dont je ne . . .
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