1 Au début, ça bavardait intensément. Le bavardage était devenu la réalité même, et la réalité se prenait pour du bavardage.
Tout ce qu’on apprendra ici fut tiré des journaux, car il n’y a plus d’autre manière de prouver rapidement, sinon que d’emprunter la manufacture de la rumeur et du consentement agitée par les quotidiens.
Dans le ouï-dire, il y a quand même une vérité sur les hommes. Une lumière diffuse.
Il vaudrait d’ailleurs mieux lire les journaux dans le noir, afin que les ténèbres s’exercent à comprendre.
C’est pourquoi vint un type nommé Thierry, qui fournirait un reflet de l’incompréhension où la parole a sombré.
Ce n’était pas tout à fait une lumière, mais il servirait à éclairer, à souligner la retaille d’intelligence qui roupille partout.