ce soir on dirait que le ciel
se refait une mémoire
et s’allège
comme s’il avait trouvé
en son centre
et plus lente que les autres
une saison haute
arrachée à la terre
le ciel
on ne sait ce qu’il regarde
nous sommes toujours en retard
sur lui
avec sa peau de courant d’air
sa solitude seule
repose sur le rebord des fenêtres
qui voudrait parler à son ombre
ne parlerait qu’à lui-même
le ciel n’a pas encore fini
de confier au jour
le contour d’une présence
le cœur tombé et habitable
du premier alphabet
il ressemble parfois
à un incendie renversé
qui n’allume rien
mais trébuche
d’un mystère à l’autre
le ciel est un pont de hasard
qui nous traverse étonné
une brève respiration
revenue on ne sait d’où
le ciel s’ouvre
pour devenir un feu flottant
on cherche alors
quelques empreintes
d’une ancienne lumière
vidée de sa . . .
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