J'ai lu. J'ai beaucoup lu. D'une certaine manière j'ai bien trop lu. Il fut un temps où j'apprenais la vie dans les livres. Le virtuel ne remplace pas le réel, ou du moins ce qui passe pour tel – une autre histoire que nous nous racontons, collectivement, mais avec des conséquences parfois plus graves que celle de la lecture. Pas toujours : certains livres ont changé ma vie.
J'ai lu par plaisir, j'ai lu par devoir. Ma chance est que mon devoir a presque toujours été mon plaisir ou l'est devenu, en particulier dans les écoles, lieux essentiels des devoirs de lecture où j'ai bénéficié de profs enthousiastes de la littérature. Quelle tristesse irritée lorsque j'entends des gens se dire dégoûtés de la littérature parce qu’ils avaient, tout simplement, de mauvais profs, le genre théoricien . . .
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