Je m'étais promis de gravir ce roman à mon retour de Chine, en 2002, parce qu'il me semblait devoir correspondre à ce que j'avais perçu là-bas, un mélange insolite d'Ancien, en voie de disparition, et de Moderne, en expansion spectaculaire, dans une sorte de Révolution tranquille, ou plutôt de mégarévolution fébrile, qui me rappelait, multipliée par deux cents, la transformation dynamique de la société québécoise des années 1960.
La montagne de l'âme1, tel est le titre de ce livre que j'ai bientôt considéré comme une montagne d'écritures, lointaine et inaccessible, dont je me souvenais plus facilement du nombre de pages, près de 700, que du nom de l'auteur, Gao Xingjian, représentant pourtant le seul prix Nobel de littérature décerné à un Chinois (en l'an 2000). Je ne savais pas, alors, que l'alpinisme pouvait se pratiquer en vagabondant . . .
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