Ces temps-ci, on souligne un peu partout le soixantième anniversaire de la libération des prisonniers des camps de concentration nazis par une série de cérémonies officielles où les bons et les méchants se confondent – certains en excuses plus ou moins senties – dans un foutoir que les historiens n'ont pas encore réussi à démêler complètement.
C'est qu'il y a effectivement eu des résistants profiteurs, sortis de leur trou à la dernière minute pour enfiler le manteau des maquisards sans avoir participé concrètement à la libération. Ou d'autres qui ont d'une certaine manière sali la cause. Je pense à Jean-Paul Sartre entre autres qui, au lendemain de la guerre, a fourni un faux alibi à un collaborateur, un certain Mercier, pour protéger sa maîtresse (Simone Berriau, une actrice sans doute liée à ce Mercier par ses actes de collaboration). Sartre y a mis tout son poids de résistant notoire et Mercier a . . .
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