Julien Benda, qui a écrit une cinquantaine d’ouvrages, reste pour plusieurs l’auteur d’un seul titre. En effet, La trahison des clercs a tout éclipsé de l’œuvre de l’essayiste et du romancier, méconnu et pourtant excellent, et de l’autobiographe, dont la remarquable trilogie trace le parcours et la figure d’un écrivain de premier ordre.
« [V]ivre avec des livres aimés, dans un climat tout spirituel, loin de toute vie pratique, quitte à ne rien produire. Mon rêve était bien moins d’être un auteur que de rester un étudiant », écrit-il dans Un régulier dans le siècle. Pourtant, celui qui parle ainsi laisse à sa mort, en 1956, une cinquantaine d’ouvrages et quelque huit cents contributions à des revues et journaux, dont la NRF, Les nouvelles littéraires et L’Ordre. Il est né en 1867, dans une famille aisée, qui le préserva des soucis d’ordre matériel jusqu’en 1913, quand la succession laissée par son père fit faillite. Julien Benda avait eu le temps de voyager, de fréquenter les salons et de connaître quelques femmes. Ses études en mathématiques n’ayant pas abouti, il avait bifurqué et obtenu un diplôme en histoire. Il s’était fait connaître par l’affaire Dreyfus et c’est par elle qu’il était né au journalisme ; il gardera de celle-ci et du contexte qui la vit naître un souvenir qui lui fera dire, bien des années plus tard : « Je voudrais qu’il existât comme une affaire Dreyfus en permanence ». D’ailleurs, dans son esprit, rien n’aura changé entre le moment où il avait pris les armes et celui où il les rendit, définitivement. L’Affaire semble avoir durablement cristallisé ses convictions. Un polémiste était né. « Il a raison ; toujours raison, notait André Gide dans son Journal en novembre 1944. Et c’est même ce qui le rend un peu crispant, pour certains. Tant pis pour ceux-ci. »
Benda polémiste
Son premier roman, L’ordination (1912), fut traduit en anglais dès 1913, et publié à Londres et à New York. Mais Julien Benda se fait connaître principalement par son retentissant essai de 1927, La trahison des clercs, qui déclenche une énorme polémique. À sa publication, Benda avait déjà atteint une certaine notoriété, dont témoigne la publication de deux essais qui lui furent consacrés, Minerve ou Belphégor (Gaëtan Bernoville, 1921) et Julien Benda et le point de vue de Sirius (Constant Bourquin, 1925), ainsi que l’Entretien avec Julien Benda (Frédéric Lefèvre, 1925).
La trahison des clercs dessine le portrait d’une classe « dont la fonction est de défendre les valeurs éternelles et désintéressées, comme la justice et la raison ». Cette classe, Julien Benda l’accuse d’avoir « trahi cette fonction au profit d’intérêts pratiques ». Le clerc est un idéal, certes. Cela, Benda le reconnaît. Mais le clerc (nous dirions sans doute maintenant : l’intellectuel) n’est pas seulement défenseur et porteur d’idéaux. Bien plus qu’un simple idéaliste, le clerc est pure virtualité, tension vers un but. L’état de clerc est toujours à atteindre, jamais atteint. Or, les clercs ont trahi. Ils ont consenti à descendre dans l’arène politique et sociale, délaissant les principes et les valeurs intemporelles et désincarnées qu’ils ont pour rôle de défendre. Au passage, examinant la nature et la fonction du clerc, Benda touche forcément d’autres sujets, dont l’histoire, celle du christianisme, de la littérature et de la philosophie, étant entendu que le phénomène qu’il s’applique à décrire est davantage qu’un phénomène secondaire : la trahison des clercs est ni plus ni moins une crise de la culture. Que reproche-t-il tant aux clercs ? Très exactement il leur reproche, plus encore que leur soumission aux enjeux pratiques et politiques, la conscience claire de ce fait, c’est-à-dire qu’il les condamne, moins parce qu’ils adopteraient un point de vue partisan, nationaliste ou autre, que parce qu’ils le font en toute connaissance de cause. Il leur en veut encore de faire ou d’aspirer à faire, qui de l’histoire engagée, qui des romans patriotiques, qui de la philosophie française (comme si les idées, allègue Benda, pouvaient être françaises, allemandes ou éthiopiennes !), de mettre sciemment leur esprit au service d’une forme ou l’autre de temporel et d’en tirer gloire ou orgueil. « Je voudrais à ce propos marquer deux passions [nationalisme juif et bourgeoisisme] que notre temps a vu naître, non certes à l’existence, mais à la conscience, à l’aveu, à la fierté d’elles-mêmes. »
Les écrivains aussi seront l’objet de son indignation. Dans Belphégor (1919) puis dans La France byzantine (1945), où il examine l’avènement d’une littérature radicalement anti-intellectualiste, il s’en prend pareillement aux écrivains modernes (dont les Stéphane Mallarmé, Paul Valéry, André Gide, Jean Giraudoux), non pas tant parce qu’ils produisent une littérature pure, alexandrine, attentive à sa seule forme, à son brillant, mais parce qu’ils le font en toute connaissance de cause, qu’ils en tirent satisfaction et, surtout, un important profit matériel et symbolique. Ainsi, sans vraiment parvenir à se dégager d’une approche plutôt impressionniste des faits et des œuvres, Julien Benda n’en fut pas moins extrêmement et intelligemment sensible à l’avènement de ce que le sociologue Pierre Bourdieu théorisera sous le nom de champ littéraire, aux enjeux nouveaux qui accompagnaient alors la naissance de l’intellectuel et celle de l’écrivain. Certes, l’intention avouée de La France byzantine, « juger notre temps comme s’il n’était pas le nôtre », relève de l’utopie. Bien entendu, le pari n’est pas tenu, car derrière de soi-disant constats objectifs pointent constamment le blâme adressé à tel écrivain et les jugements de valeur ; on voit parfaitement ses préférences à travers des adjectifs connotés, des réserves qui sentent le parti pris, comme des jugements directs, parfois justes, parfois ambigus et, dans certains cas, carrément douteux : « […] les charmants papillonnages d’un Giraudoux n’ont rien à voir avec les enquêtes proprement scientifiques d’un Racine ou d’un Molière ». On a pu reprocher à Benda d’être constamment à la remorque d’une figure marquante de son époque : Henri Bergson, Maurice Barrès et Charles Maurras précédèrent Paul Valéry, André Gide, l’existentialisme comme objets de ses attaques. Il est vrai que leur notoriété à eux excéda toujours la sienne, quoi qu’il ait tenté. En somme, ce clerc aura été tout sauf détaché des contingences. Lui, par moments si dur avec Valéry, il écrit, comme un repentir anticipé : « Valéry, avec sa vie spéculative, indifférente aux luttes sociales, […] me signifie le ‘clerc’ bien plus vraiment que moi-même ».
Benda romancier
Sa production peut se ranger grossièrement en cinq catégories : philosophie, considérations sur l’art et la littérature, essais plus ou moins polémiques, autobiographie et fiction narrative. Cette dernière catégorie est la moins fournie avec ses deux très beaux romans et un court récit, dont on peut s’étonner qu’il y soit surtout question d’amour et de rapports amoureux, et très peu d’idées, sinon celle qui leur sert de cadre, idée classique et assez générale de la lutte entre la chair et l’esprit. Dans Un régulier dans le siècle, Julien Benda lui-même est revenu sur les circonstances particulières où est né son premier roman. Les Cahiers de la Quinzaine avaient publié L’ordination, qui ne consistait alors qu’en la première partie. Benda a écrit la seconde, dit-il, deux années plus tard, pour satisfaire Lucien Descaves, qui entendait ainsi soumettre l’œuvre, dès lors inédite, au jury du prix Goncourt. Le roman fut bel et bien candidat pour le Goncourt de 1912, et un candidat sérieux, mais un certain André Savignon l’emporta, « à la suite, selon Pierre Chambat (dans sa postface à l’édition de La trahison des clercs dans la collection « Pluriel » chez Grasset), d’une cabale où l’antisémitisme de [Georges] Sorel eut sa part ». Court roman en deux parties, L’ordination rappelle Adolphe de Benjamin Constant et la tradition du roman d’analyse psychologique. Récit plutôt abstrait, la part des événements y est modeste, les dialogues, peu nombreux. La première partie, éponyme, d’une écriture dépouillée, est un rien lyrique, d’un lyrisme appuyé par certains procédés, reprises et anaphores. À coup de phrases courtes, sèches, Benda y trace la relation de Félix et Madeleine. Il a 27 ans, elle, mère d’un jeune garçon, en a 25. Bien qu’elle soit la maîtresse de Félix, Madeleine vit toujours avec son mari, un homme un peu fruste, tout le contraire de son amant. La relation des amants dure environ deux ans, au terme desquels Félix la quitte dans l’intention de se consacrer à la vie spéculative. Quand s’ouvre « La chute », titre de la seconde partie, une dizaine d’années se sont écoulées. On le retrouve marié à Clémence. Ils ont une fille, Suzanne, qu’une maladie va frapper et laisser infirme. Suit l’histoire du combat de Félix. Comme l’indiquent titre et intertitre, ce combat prend une dimension carrément religieuse : l’Esprit, ce que Félix appelle l’Idée, succombera devant la chair, l’amour et la famille. Cette seconde partie du roman se confond presque, sur plusieurs pages, avec l’essai : y sont abordés, entre autres sujets, le christianisme et ses rapports avec l’amour ainsi que le rôle du sentiment en art. L’ordination est également le récit d’un homme attentif à sa propre image, à ses propres émois : « Il allait par le couloir […] ému de l’image de cet homme qui marchait dans la nuit ».
Célibataire endurci jusqu’à la cinquantaine, Julien Benda n’en a pas moins connu quelques épisodes amoureux, dont celui d’une passion pour une femme plus âgée, passion transposée dans son second roman, Les Amorandes, de même qu’une étonnante liaison avec une femme dont il assure qu’il ne sut jamais le nom et l’identité, pas plus qu’elle ne sut les siens (Un régulier dans le siècle). Le premier épisode date de 1894 ; Benda avait 26 ans et madame, 42. On retrouve dans Les Amorandes une transposition romanesque de cette première passion amoureuse. Étienne a 28 ans, il aime la très maternelle Irène, plus âgée que lui d’une quinzaine d’années, cependant que Geneviève, sa jeune cousine, l’attend et se garde pour lui. Plus d’une année d’une liaison passionnée s’écoule, au terme de laquelle Irène le quitte, en grande partie à la demande du père du jeune homme, qui lui laisse voir l’embarras de la famille, la tristesse de Geneviève, l’inconvenance d’une telle situation. Étienne revient donc au domaine familial des Amorandes et à Geneviève, qu’il épouse. Tout se passerait plus ou moins sans incident si Geneviève ne sentait bien, à sa tiédeur, que son mari ne lui appartient pas complètement, qu’il cache un secret qu’elle finit par découvrir : une photo d’Irène et le journal de son mari, où il confie son profond et durable amour pour cette dernière. Geneviève entreprend alors de sauver son mariage en la lui faisant oublier ; de son côté, Étienne se ressaisit, brûle photo et papiers quand il apprend que sa femme en connaît l’existence et le contenu. On peut penser que les choses s’arrangeront. Étienne se dit, en substance : je ferai les gestes de l’amour, et j’aimerai Geneviève, j’y mettrai de la passion, et j’en deviendrai passionnément amoureux. Mais leur fougue à chacun ne fait qu’éveiller en lui l’image et le souvenir d’Irène. Étienne va vite réaliser que sa passion pour Irène couvait, étouffée, sous son amitié pour Geneviève, qu’Irène aura été sa seule et vraie passion. L’écriture, ici encore, est dépouillée, un rien précieuse à l’occasion, et l’analyse des sentiments, souvent juste. Très manifestement, Benda propose dans Les Amorandes sa conception du conflit Sdipien.
La croix de roses est d’un tout autre esprit, plus près du conte philosophique ou moral. La matière en est la même. En concentré, trois épisodes amoureux y sont relatés, où l’homme tient chaque fois le rôle d’amant, utilisé (le mot est de l’auteur) puis abandonné, pour ainsi dire condamné à plaire aux femmes. Ce court récit est précédé d’un « Dialogue d’Éleuthère avec l’auteur », dans lequel Julien Benda discute avec son double sur la nature du roman, ses rapports avec l’essai, à travers quelques illustrations dont l’une, développée, est justement La croix de roses. Cette façon de faire sortir la fiction de son cadre nous rappelle Valéry et, plus près de nous, François Hertel1.
Benda par lui-même
Si La trahison des clercs vaut absolument le détour (on pourrait le croire écrit il y a vingt ans à peine), si les romans valent bien mieux que ce qu’en dirent alors certains critiques, je marquerai néanmoins ma préférence pour la trilogie autobiographique (rééditée, en un seul volume, en 1989) : La jeunesse d’un clerc, Un régulier dans le siècle et le tardif Exercice d’un enterré vif. Elle me paraît le meilleur de l’œuvre. D’une part, on y retrouve les grandes lignes de la pensée de l’auteur sur la littérature et sur le rôle du clerc, inscrites ici dans la conjoncture qui les a vues se développer, ainsi que d’excellentes pages sur son parcours intellectuel. Des souvenirs sur les événements qui agitèrent la France et l’Europe (affaire Dreyfus, guerre de 14-18, affaire du 6 février, entre autres), sur le milieu éditorial et littéraire et certains de ses acteurs privilégiés (Charles Péguy, Jean Paulhan, André Gide et Paul Valéry). D’autre part, Julien Benda y est touchant. Il y apparaît comme un mondain toujours en porte-à-faux, conscient de son succès auprès des femmes, de son intelligence, tiraillé entre le détachement professé et son besoin de plaire, de se savoir lu, diffusé, connu et reconnu. « En vérité, ce qui m’aura intéressé dans mes livres, c’est de les faire. » Pour sûr. Les faire, les faire éditer, en parler soi-même, y revenir souvent, jusqu’au terme de sa vie, et se demander quel sort les attend ! Après cela, prétendre ne se soucier nullement de la postérité, ni de la sienne ni de la leur. Voilà où Benda est un homme comme chacun, en grande partie sa propre dupe. Voilà aussi où il nous retient, par ses contradictions, ses écarts, certaines positions parfaitement intenables qu’il n’a pourtant cessé de défendre, d’assurer et d’assumer. Peut-on blâmer qui que ce soit de n’être pas à la hauteur d’une intransigeance et d’une exigence de cette sorte ? « Ce qui m’importe, à l’heure où je finis ce livre, ce n’est pas ce qu’aura été ma vie, mais mon jugement sur elle. » Le parallèle s’impose avec cette autre question, lourde de toutes les conséquences qu’on imagine : « […] aurai-je été ce que je veux avoir été ? » Partant de cette invitation à bien se juger, c’est-à-dire à se juger tel qu’on a été, et non tel qu’on aurait voulu être ou qu’on aime à penser avoir été, Benda se livre à des repentirs, des bilans où il ne se fait pas toujours la part belle. Il y a là une sorte d’attitude rousseauiste, où l’aveu d’un manque, d’une faute, semble autoriser certaines attaques en retour. J’admets mes fautes, semble dire Benda, admettez donc les vôtres !
On peut dire que son siècle l’a ébranlé, avec sa fascination naissante pour la marge, pour le non-dit, voire l’indicible, le trouble. Julien Benda est secoué par l’ébranlement de la conscience (« une autre de mes oppositions au siècle [est] que l’inconscient me séduit beaucoup moins que le conscient », écrit-il dans Exercice d’un enterré vif), par la crise du langage aussi bien que de la littérature ou de la science.
Ses propres doutes et incertitudes, il les a exprimés dans une prose le plus souvent neutre. Julien Benda n’a pas souvent de mots d’esprit, façon Gide ou Valéry, il ne cherche pas la formule pour elle-même, même si occasionnellement il lui arrive de briller : « […] je rencontrai l’abbé Bremond, que son fauteuil occupait avant qu’il ne l’occupât ». Bien sûr, n’en déplaise à Gide, Benda est loin d’avoir toujours raison, bien sûr la littérature et la philosophie de son siècle ne furent pas aussi vides d’idées qu’il se plut à le prétendre ou à le croire, ni totalement soumises à la seule émotion, à l’indistinct, au pathos, bien sûr. Bien entendu, Benda ne fut jamais l’esprit rigoureux et sans faille qu’il s’imagina être. Ses romans, essais et récits divers sont là pour en témoigner. Heureusement pour nous, pour lui, pour la littérature.
Julien Benda a publié :
Dialogues à Byzance, Éditions de la Revue Blanche, 1900 ; Mon premier testament, Les Cahiers de la quinzaine, 1911, Gallimard, 1928 ; Dialogues d’Éleuthère, Les Cahiers de la quinzaine, 1911, Émile-Paul, 1920 ; L’ordination, Les Cahiers de la quinzaine, 1911, 1912, Émile-Paul, 1912 ; Une philosophie pathétique, Les Cahiers de la quinzaine, 1912 [repris sous le titre Sur le succès du bergsonisme, Mercure de France, 1914] ; Le Bergsonisme ou une philosophie de la mobilité, Mercure de France, 1912 ; Les sentiments de Critias, Émile-Paul, 1917 ; Le bouquet de Glycère, Émile-Paul, 1918 ; Belphégor, Émile-Paul, 1918, 1924, 1948 ; Les Amorandes, Émile-Paul, 1922 ; La croix de roses, précédé d’un Dialogue d’Éleuthère avec l’auteur, Bernard Grasset, 1923 ; Billets de Sirius, [Recueil d’articles du Figaro, 1916-1920], Le Divan, 1925 ; Lettres à Mélisande pour son éducation philosophique, Le Livre, 1925, Grasset, 1928 ; Pour les vieux garçons, Émile-Paul, 1926 ; Cléanthis ou du beau et de l’actuel, Grasset, 1928 ; Properce ou les amants de Tibur, Grasset, 1928 ; La trahison des clercs, Grasset, 1927, 1946, Club français du livre, 1958, Pauvert, 1965, « Pluriel », Grasset, 1977, « Cahiers rouges », Grasset, 1995 ; La fin de l’éternel, Gallimard, 1929 ; Appositions, Gallimard, 1930 ; Essai d’un discours cohérent sur les rapports de Dieu et du monde, Gallimard, 1932 ; Esquisse d’une histoire des Français dans leur volonté d’être une nation, Gallimard, 1932 ; Discours à la nation européenne, Gallimard, 1939, 1992 ; Délice d’Éleuthère, Gallimard, 1935 ; La jeunesse d’un clerc, Gallimard, 1936,1989 ; Un régulier dans le siècle, Gallimard, 1937, 1989 ; Précision [1930-1937], Gallimard, 1937 ; Un antisémite sincère, (sous le pseudonyme de Comminges) Comité national des écrivains, 1944 ; Les pages immortelles de Kant, Corrêa, 1944 ; La grande épreuve des démocraties, Le Sagittaire, 1946 ; Exercice d’un enterré vif, Les trois collines, 1945, Gallimard, 1989 ; La France byzantine, Gallimard, 1946, Bourgois, 10/18, 1970 ; Du poétique selon l’humanité, non selon le poète, Les trois collines, 1946 ; Non possumus, Éditions de la Nouvelle Revue critique, 1946 ; Le rapport d’Uriel, Flammarion, 1946, Actes Sud/Leméac, 1992 ; Tradition de l’existentialisme ou les philosophies de la vie, Grasset, 1947, « Cahiers rouges », Grasset, 1997 ; Du style d’idées, Gallimard, 1948 ; Deux croisades pour la paix, juridique et sentimentale, Les éditions du Temple, 1948 ; Trois idoles romantiques, Les éditions du Mont-Blanc, 1948 ; Les cahiers d’un clerc, Émile-Paul, 1949 ; La crise du rationalisme, Les éditions du Club Maintenant, 1949 ; Songe d’Éleuthère, Grasset, 1949 ; De quelques constantes de l’esprit humain, Gallimard, 1950 ; Mémoires d’infra-tombe, Julliard, 1952.
Entretiens : Frédéric Lefèvre, Entretien avec Julien Benda, Le Livre, 1925.