Franc-tireur resté fidèle à l'esprit négateur du mouvement dada, Georges Ribemont-Dessaignes (1884-1974) fut sa vie durant un écrivain marginal. Dans aucune de ses nombreuses activités GRD ne s’est « installé » et il n’a jamais procédé autrement que par ruptures. Avec le milieu paternel de la grande bourgeoisie comme avec l’art officiel dont il n’accepta aucun des compromis mercantiles.
Après avoir tourné la partition pour Camille Saint-Saëns (sans conviction) et Gabriel Fauré (attentivement) venus en amis taquiner le piano familial, après une formation artistique dans quelque académie de peinture où il fait scandale, GRD trouve ses véritables pairs dans le cercle des Duchamp, avant la Première Guerre, comme il l’évoque dans son livre de souvenirs1. Marcel Duchamp, avec qui il a de profondes discussions, témoignera à plusieurs reprises de la haute estime dans laquelle il tient GRD. Le groupe dadaïste le reconnaît immédiatement comme l . . .
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